Quand les huiles essentielles apprennent à parler microbien

Une recherche québécoise qui change notre façon de combattre les bactéries

Et si, au lieu d’essayer de tuer les bactéries, on apprenait simplement à les faire taire ?
C’est l’idée audacieuse explorée par le professeur Éric Déziel et son équipe au Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie (INRS).


Leur projet, soutenu par la Fondation Armand-Frappier grâce à la contribution philanthropique de Lucie B. Mainguy, ouvre une nouvelle voie fascinante : agir sur la communication des microbes plutôt que de tenter de les détruire.

🔬 Le défi mondial : des bactéries de plus en plus résistantes

Partout sur la planète, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme.
Les antibiotiques, ces médicaments qui sauvent des vies depuis plus de 80 ans, perdent de leur efficacité.
Pourquoi ? Parce que certaines bactéries ont appris à résister.
Elles mutent, s’adaptent, se transmettent leurs astuces de survie — et rendent les infections de plus en plus difficiles à traiter.

Au Canada, Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa font partie des pathogènes prioritaires à surveiller.
Ils sont responsables d’infections graves et parfois fatales, surtout dans les hôpitaux.

 

💡 Une approche différente : écouter les microbes pour mieux les comprendre

Le professeur Déziel s’intéresse à un phénomène fascinant :
le quorum sensing, ou “langage microbien”.

Les bactéries, contrairement à ce qu’on croit, ne vivent pas seules.
Elles échangent des signaux chimiques pour savoir quand se multiplier, quand produire des toxines ou former un biofilm (ce bouclier gluant qui les protège des médicaments).

👉 Si on arrive à couper cette communication, on peut les désorganiser et réduire leur pouvoir infectieux… sans les rendre plus résistantes.

 

🌸 Et les huiles essentielles dans tout ça ?

C’est là qu’entre en scène Louis-Thomas Lafrance, jeune chercheur au sein du laboratoire d’Éric Déziel.
Sa mission : tester 44 huiles essentielles contre ces deux bactéries problématiques.

D’abord, il a mesuré la concentration minimale inhibitrice (CMI) de chaque huile — autrement dit, la plus petite dose qui ralentit la croissance bactérienne.
Puis, il a testé les huiles à des doses plus faibles pour observer leur effet sur la communication microbienne (quorum sensing).

Les premiers résultats sont prometteurs  :

  • Les huiles de mandarine rouge, houblon et herbe à poux bloquent fortement la communication de Staphylococcus aureus sans nuire à sa croissance.

  • D’autres huiles (comme la lavande, la mélisse ou le patchouli) montrent aussi un effet, mais demandent encore des ajustements de dosage.

🚀 Pourquoi cette recherche est si importante

Cette approche ne cherche pas à éliminer la vie microbienne, mais à rétablir l’équilibre.
C’est un changement de paradigme complet : au lieu d’imposer la force, on explore le dialogue subtil entre nature et science.

En s’appuyant sur la richesse chimique des huiles essentielles, ces travaux pourraient :

  • inspirer de nouveaux traitements naturels complémentaires aux antibiotiques ;

  • aider à prévenir les infections plutôt que les subir ;

  • et surtout, réduire le risque de résistance antimicrobienne.

 

💚 Une alliance entre science, nature et engagement humain

Derrière cette recherche, il y a une histoire de passion et de solidarité.
Grâce au soutien de Lucie B.Mainguy, mécène engagée et cofondatrice du Fonds de recherche en aromathérapie, l’équipe de l’INRS peut pousser plus loin l’exploration des liens entre plantes aromatiques et santé publique.

Chaque don, petit ou grand, contribue à faire avancer la connaissance et à soutenir les chercheurs qui œuvrent à la frontière du visible et de l’invisible : là où la science rencontre le vivant.

 

🌱 Vous pouvez, vous aussi, faire partie du changement

Soutenir cette recherche, c’est :

  • encourager une science vivante, ancrée dans la nature ;

  • participer à la lutte mondiale contre la résistance aux antibiotiques ;

  • et offrir aux générations futures des solutions plus durables et intelligentes pour la santé.

 

💫Ensemble, faisons résonner la voix des plantes au service de la vie.

👉 Faire un don au Fonds de recherche en aromathérapie

 

 

Sources :

https://fondationafrappier.ca/nouvelles/huiles-essentielles-fragilisent-les-bacteries-pathogenes/ 

https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/resistance-antimicrobiens/professionnels-sante/agents-pathogenes-prioritaires.html

 https://www.who.int/fr/news/item/17-05-2024-who-updates-list-of-drug-resistant-bacteria-most-threatening-to-human-health

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